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Sous les auspices de Kahneman et Pascal : aux sources de l’orientation client

L’héritage de Daniel Kahneman dans les outils COS System

Les travaux de Daniel Kahneman ont influencé les outils de COS System. Son approche a profondément inspiré notre manière de comprendre et de développer l’orientation client.

Les notions d’orientation client réfléchie et d’orientation spontanée sont au cœur de nos méthodes.
Elles s’inspirent directement des travaux de Daniel Kahneman présentés dans Système 1 / Système 2. Les deux vitesses de la pensée (2012). Il y montre que nos actions ne sont pas toujours le fruit d’une réflexion raisonnée.

Daniel Kahneman distingue les pensées automatiques, involontaires et intuitives des pensées complexes, analytiques et plus lentes.
Il met en lumière les interactions constantes entre ces deux modes de pensée.
Les travaux mettent en évidence le rôle déterminant des pensées automatiques dans la plupart de nos actions.

Un hommage à Daniel Kahneman, en écho à Pascal

Daniel Kahneman a disparu il y quelques jours de cela. En clin d’œil respectueux, j’ai envie de partager avec vous un texte de Pascal (un peu de philosophie ne fait jamais de mal !) dans lequel il évoque la construction de la foi.

« Car il ne faut pas se méconnaître : nous sommes automate autant qu’esprit ; et de là vient que l’instrument par lequel la persuasion se fait n’est pas la seule démonstration. Combien y a-t-il peu de choses démontrées. Les preuves ne contraignent que l’esprit. La coutume fait nos preuves les plus fortes et les plus crues ; elles inclinent l’automate, qui entraine l’esprit sans qu’il y pense. Qui a démontré qu’il sera demain jour, et que nous mourrons ? Et qu’y a-t-il de plus cru ? C’est donc la coutume qui nous en persuade (…). Enfin il faut avoir recours à elle quand une fois l’esprit a vu, où est la vérité, afin de nous abreuver et nous teindre de cette créance, qui nous échappe à toute heure ; car d’en avoir toujours les preuves présentes, c’est trop d’affaire. Il faut acquérir une créance plus facile, qui est celle de l’habitude, qui sans violence, sans art, sans argument, nous fait croire des choses, et incline toutes nos puissances à cette croyance, en sorte que notre âme y tombe naturellement. Quand on ne croit que par la force de la conviction, et que l’automate est incliné à croire le contraire, ce n’est pas assez. Il faut donc faire croire nos deux pièces : l’esprit, par les raisons, qu’il suffit d’avoir vues une fois en sa vie ; et l’automate, par la coutume, et en ne lui permettant pas d’incliner au contraire. » Pascal. Pensées, B 252.

Deux penseurs, une même quête : comprendre ce qui guide nos actions

« Esprit », « automate », « coutume », « deux pièces » … Autre temps, autre style, autres ambitions.
Au final, malgré leurs époques et leurs approches différentes, ces deux scientifiques poursuivent la même quête. Ils cherchent à comprendre ce qui oriente nos actions.

Etonnant de constater ce parallélisme entre deux grands penseurs, non ?

« C’est sous ces vénérables auspices que nous poursuivons, avec toute la modestie qui se doit, la recherche sur l’orientation client et ses conséquences » Cédric Batailler😊

Auteur : Gil Arban